26-27/02/2018,

Pour notre dernier matin à Hanoï, nous nous levons encore une fois à l’aube afin d’avoir le temps de faire une balade autour du lac de l’ouest, avec sa jetée romantique et ses lieux de culte pleins de charmes. Nous attrapons (enfin !) un banh mi (pour ceux qui sont moins au fait de la cuisine vietnamienne, il s’agit d’un sandwich réalisé dans une baguette, contenant viande, pâté, carottes râpées marinées, aromates, piment… la fusion du jambon beurre et de l’Asie) et marchons une demi-heure dans la ville pour arriver au bord du lac. Objectivement, la pluie insistante nous a empêché de profiter pleinement du lieu. Mais le temple taoïste de Quan Thanh (datant du XIIème siècle pour les plus anciennes parties, et dédié à un génie du nord est vraiment joli, intime et nous a remonté le moral. A l’autre bout de la jetée, la pagode de Tran Quoc nous a aussi beaucoup plu. Chassés par la pluie, nous avons regagné l’hôtel puis enchaîné par notre trajet vers l’aéroport sans vérifier l’heure. Nous avions donc une heure d’avance sur notre timing initial, qui était déjà très large. C’est avec plus de quatre heures d’avance que nous sommes arrivés. Un peu long.

Après un rapide vol intérieur, nous avons atteint Dong Hoi, au centre du Vietnam, et immédiatement enchaîné en taxi en direction de Phong Nha, une petite ville dans la montagne, aux portes du parc naturel de Phong Nha – Ke Bang.

Nous avions réservé un hôtel un peu au bluff sur Booking, le Phong Nha Little Villa Hotel ; notre principal critère de choix était le prix, qui défiait toute concurrence à 17€ par chambre pour deux nuits. Les bons côtés étaient la propreté des chambres (une souris aperçue dans la salle à manger quand même) et la serviabilité et la disponibilité du patron (en même temps on était les seuls clients). L’inconvénient principal était le fait que ce petit hôtel était totalement isolé au bord de la route. De là en découlait que nous avons dû y manger (et ça ne cassait pas des briques), y faire laver notre linge (revenu humide et avec au moins un accroc inconnu au bataillon) et utiliser leur service de voiture (qui était aux prix du marché, soyons honnêtes). Il nous paraît plus intéressant de choisir un logement dans le centre de Phong Nha, bien que celui-ci nous a semblé très touristique. L’autre inconvénient c’est que la région est super humide (super super super humide, c’est la jungle concrètement !) et que rien ne sèche. Au contraire, tout ce qui est sec devient mouillé. Notre Routard dont les pages ont commencé à rebiquer vous le confirmera !

Bon, après cette journée de grisaille passée principalement à l’aéroport, cette arrivée humide et ce repas pas fameux, nous étions un peu refroidis.

Heureusement, la région a su nous remonter le moral ! Le parc naturel occupe la moitié d’une des plus grandes régions karstiques d’Asie (l’autre moitié est au Laos, dont la frontière est toute proche), avec un paysage visuel mais aussi géologique et hydrologique hors normes. La région ressemble à la baie d’Halong terrestre avec des reliefs en pain de sucre couvertes de jungle et des vallées encaissées creusées par l’érosion. Et tout regorge de grottes. Nous en avons visité trois : Paradise Cave, Phong Nha cave et Tien Son cave. Petit plus : c’était la basse saison, il y avait très peu de touristes, et beaucoup de vietnamiens parmi eux. Pas désagréable, bien au contraire.

Paradise cave est une des plus longues accessible au public. La grotte en elle-même fait 31 km de long. Le premier kilomètre est aménagé, et les apprentis spéléologues peuvent aller explorer encore 3 km à la frontale, nager dans la rivière souterraine et manger à la lumière du jour dans une doline effondrée (on devient incollables en vocabulaire de spéléologie). Que contient la grotte ? Disons que la petite grotte visitée dans la baie d’Halong fait office d’apéritif à coté. C’est un festival de concrétions calcaires en tout genres le tout dans une grotte de dimensions… époustouflantes. C’est immense, bien éclairé, et bien aménagé. Un régal, fabuleux, la plus belle grotte que nous ayons vue. Elle vaut bien le prix du ticket d’entrée (pas donné à 250 000 dongs soit environ 10€). Puis après un déjeuner (pas à l’hôtel) nous avons visité les deux autres grottes. Elles sont en fait l’une au dessus de l’autre. La grotte de Phong Nha se visite en bateau, c’est le lit de la rivière souterraine. Avancer tranquillement au rythme des coups de rames du batelier et voir se déployer à nouveau des stalactites, stalagmites, des piliers, des drapés de roche sur les parois, d’autre évoquant des orgues ou encore des arbres, le tout dans le plus grand calme… un souvenir fabuleux. La grotte de Tien Son se mérite un peu, elle est située 350 marches plus haut sur la même falaise, et le temps avait décidé de tourner au chaud ce jour là ! Nous avons bien transpiré et Christine a passé son tour. La grotte présente les mêmes formations mais est de dimensions bien plus réduites. On tournicote un peu dans des petits passages. Le côté exploration est sympa, et la densité de concrétions est bien supérieure, ce qui donne presque un aspect « brouillon » à la grotte. Mais nous avons préféré les deux autres.

Puis nous sommes rentrés à l’hôtel, bien fatigués par cette magnifique journée. Malgré la soirée passée à sécher le linge au sèche-cheveux (pour le retrouver humide deux heures après !), nous recommandons chaudement la région. L’hôtel, moins. L’idéal est sûrement de louer des scooters. S’il ne pleut pas.

(Ah j’oubliais : pour le dîner, on a pris des sandwiches avant de rentrer, hein !)

Première vue Paradise Cave

Un exemple des formations rocheuses

A l’extérieur des grottes

 

Catégories : Récit du voyage

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