22-24/03

Le trajet en minibus se passe vite et bien : la distance à couvrir est courte et la route est bonne. Par hasard, il se trouve que nous partageons le bus avec un médecin anesthésiste qui a fait ses études à Grange-Blanche, presque la fac de MC ! La discussion vire un peu médical, mais la conclusion est surtout que le monde est petit !

Arrivés à Champasak, nous découvrons un paysage bien différent. Ici, le Mékong n’a pas d’îles (enfin si 1 seule !). Nous réalisons pleinement pour la première fois que c’est la saison sèche : le niveau de l’eau est bas, il fait sec et le paysage ne verdoie pas plus que ça. Notre maison d’hôte est fort sympathique, au bord du Mékong, avec un jardin tout calme, des hamacs, des bungalows et surtout un oiseau qui miaule ! Anouxa est une institution à Champasak, la même équipe s’en occupe depuis plus de 10 ans. (D’ailleurs, il se peut que les matelas soient d’époque. Mais qu’importe, Mister Nom est très sympa et la vue est belle). Nous paressons quelques heures sur la terrasse car il fait trop chaud pour bouger. Puis, vers la fin de l’après-midi, nous allons fureter vers le spa voisin, tenu par Nathalie, une française. En fait, nous cherchons à localiser le club de Badminton tenu par son mari, David.

Cela fut une belle rencontre. Le couple habite au Laos depuis 10 ans bientôt et cherche à rendre aux habitants ce qu’ils estiment recevoir du pays. Elle, a ouvert un centre de bien-être et massage en collaboration avec des Lao, lui (outre son emploi au Wat Phou) a monté de toute pièce un club de Badminton, dans lequel il reçoit beaucoup d’enfants du coin, quasi gratuitement. La contribution est libre, et il prête des raquettes à ceux qui ne peuvent pas s’en offrir. Il fournit également les volants et organise beaucoup de choses autour du club (soirées pour regarder le badminton lors des grandes compétitions, sorties en compétition à Paksé…). Le club est ouvert chaque jour de 16h30 à 19h. Nous avons joué pendant deux heures avec les enfants (il y avait surtout des petits et des ados ce soir là), pieds nus par plus de trente degrés. Les infrastructures ne sont pas toutes fraiches mais l’ambiance était géniale. Nous sommes partis ravis avec la promesse de revenir demain. Il y avait aussi deux jeunes canadiens, en voyage scolaire apparemment, qui se sont joints au groupe. L’un d’entre eux, littéralement immense (2m, plus ?) a animé un atelier basket très populaire.

Nous avons loué un scooter pour deux le lendemain afin de franchir facilement les 12 km qui nous séparaient du Wat Phou. Site Khmer de l’époque pré-Angkorienne, situé à l’extrême nord de l’empire Khmer, il fut d’abord hindouiste puis bouddhiste. Le site est moins bien conservé mais beaucoup plus étalé que les temples que nous avons vu au Cambdoge. Et surtout, il n’y a avec nous qu’une poignée de visiteurs, nous avons le site pour nous seuls. Nous crapahutons dans les ruines et ouvrons à tout hasard une mangue sauvage (que le manguier a essayé de nous faire tomber dessus). Aciiiiide ! Nous n’allons pas au-delà de cette première impression, pas la peine de finir malade.

Une visite vraiment sympa.

Puis MC fait quelques tours de parking en scooter histoire de voir si elle y arrive. La réponse est oui, il reste à voir si nous en louerons un ou deux pour les quelques occasions où nous en aurons besoin. En attendant, nous longeons le Mékong à pied et en scooter, puis mangeons une délicieuse soupe de poulet dans une mini-gargote. Nous nous arrachons la bouche avec le piment et concluons l’expérience par une pastèque. Quelle ne fut pas notre surprise quand la patronne l’a coupée de découvrir une chair… jaune ! Ceci dit, elle était délicieuse.

Nous avons consacré une partie de l’après-midi à une sieste bien méritée, puis sommes allés retrouver David et les enfants au club de Badminton. Nous jouons longtemps, donnons quelques coups de pieds sur le matériel de frappe apporté par David, essayons le volant de Da Cau (jeu vietnamien où l’on échange un volant au pied) avec les plus jeunes. L’atelier taekwondo est d’un succès mitigé : grosse barrière de langue avec les plus jeunes, et un peu de timidité chez les plus grands, qui n’osent pas trop taper sur MC. Minh, lui, a trouvé des adversaires à sa taille car les plus vieux sont au RDV et un double homme endiablé se joue.

Prochaine étape : Paksé et le plateau des Bolovens, célèbre pour ses plantations de café.

La vue au petit matin sur le Mékong depuis notre guesthouse

Le rond-point de Champasak, et ses vaches

Une église, perdue dans une école

Des ruines en contre-bas de la montagne sacrée – Wat Phou

Wat Phou

Prête pour un roadtrip ?!

Badminton à Champasak !

Un des nombreuses pagodes de Champasak

 

Catégories : Récit du voyage

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